Etre libraire (Chroniques des métiers littéraires #1)


Voici le premier article de la série des "Chroniques des métiers littéraires". Pour cette grande première, je suis allé poser des questions à Marie-Claire Pléros, qui a eu la gentillesse de me recevoir à L'Arbre à lettres, la librairie dont elle est la directrice adjointe.







Sombrero Nordique : Comment imaginais-tu le métier de libraire avant de le faire et pourquoi l’as-tu choisi ?

Marie-Claire : Je ne l’imaginais pas vraiment. En fait, j’étais étudiante en droit, à Lille, et c’est pour financer mes études que j’ai décroché mon premier travail de libraire, au Furet du Nord, au rayon scolaire. A l’époque, il n’y avait pas d’ordinateur, on avait juste un carnet et notre mémoire et il fallait apprendre à travailler en équipe. De fil en aiguille, j’y ai travaillé de plus en plus souvent, jusqu’à y travailler à mi-temps.
Puis j’ai fait autre chose, mais je continuais à aller beaucoup en librairie et j’aimais beaucoup lire. Et quinze ans plus tard, un peu par hasard, j’ai eu l’occasion de faire un remplacement à la librairie Le Channel de Calais, qui est aussi une salle de spectacle, et qui est un endroit que j’aimais beaucoup fréquenter. Puis on m’a proposé de reprendre la direction de cette librairie.


S.N Est-ce que le métier correspond bien à tes attentes ? Est-ce qu’il y a des choses auxquelles tu ne t’attendais pas ?

M.C Le métier a dépassé mes attentes ! J’avais envie qu’il soit plus que la gestion d’un magasin. Le métier en lui-même ne me suffisait pas, mais j’ai eu la chance de travailler dans une librairie qui était dans une salle de spectacle et qui donc me permettait de développer des choses que je ne pouvais pas faire dans les autres librairies. C’était une expérience extraordinaire. 
Donc, quand je suis arrivée à L’Arbre à lettres, à Paris, je savais qu’il fallait ouvrir le magasin à des partenariats avec entre autres des artistes, des chanteurs, en tout cas faire vivre la librairie de façon plus large qu’avec les livres.


Qu’aimes-tu particulièrement dans ce métier et qu’est-ce que tu aimes moins ?

Ce que j’aime par-dessus tout c’est de convaincre quelqu’un dont je sens qu’il peut l’entendre qu’il faut absolument lire ce livre ! Quand j’aime un livre, c’est une urgence au point que je veux que tout le monde le sache et ait envie de le lire ! 
J’aime aussi, quand quelqu’un entre dans la librairie, réussir à comprendre très vite qui est cette personne et trouver la bonne réponse. J’adore ça !

Ce que je n’aime pas, c’est quand le libraire devient quelqu’un de condescendant. Quand un libraire se croit au-dessus des autres parce qu’il travaille dans un lieu culturel, ça me met très en colère. Je n’aime pas ça dans la vie en général, et en librairie il y en a beaucoup - de moins en moins, mais il y en a encore beaucoup.
Pour moi le métier de libraire est un métier de commerçant, le commerçant de l’objet le plus noble qui soit : le livre. C’est un métier qui demande énormément d’humilité.

Donc, ce que j’adore c’est la rencontre avec les gens, et ce que je n’aime pas c’est quand il n’y a pas la rencontre avec les gens.


Quelles sont les différences entre libraire jeunesse et libraire adulte, et qu’est-ce que tu préfères ?

Je pense qu’il n’y a pas de différence, et que la différence qu’on fait entre les deux c’est un préjugé. La plupart du temps, on suppose que la librairie jeunesse est une sous-catégorie de la librairie. Certaines personnes pensent qu’un auteur qui écrit pour les enfants, c’est la moitié d’un auteur. Je pense que la littérature jeunesse et la littérature adulte ont les mêmes travers et les mêmes qualités. Donc, je n’en préfère aucun. 


Comment sont les clients ? Faciles ou difficiles ? Comment gères-tu les clients difficiles ?

J’ai la chance d’avoir à Paris une clientèle aussi sympathique et ouverte qu’à Calais. Dans le flot des personnes qui entrent à l’Arbre à lettres, on peut compter les personnes vraiment désagréables sur les doigts de la main. Des personnes pas très agréables, il y en a un peu plus...

Et comment tu les gères alors ?

J’adore gérer les personnes compliquées ! Quand les autres ont du mal avec elles, je leur demande toujours de me les envoyer. Plus c’est compliqué, plus ça me plaît. 

Comme un challenge ?

Comme un challenge social, oui. C’est comme la sorcière de Kirikou : quand on est agressif, c’est qu’on a mal quelque part. Ça s’appelle de la psychologie à deux balles, mais c’est vrai ! Quand quelqu’un arrive de façon agressive quelque part, sans connaître personne, ce n’est pas à cause à de toi. Du coup, j’aime essayer de comprendre pourquoi cette personne est en colère. 
C’est mon rôle dans la librairie d’empêcher que les choses se passent mal. Les complications peuvent être techniques - par exemple, on débite deux fois une carte bleue - alors il faut calmer la personne et la rembourser. Mais ça peut aussi être des fous qui rentrent dans la librairie. Une fois, un monsieur est arrivé, il avait un très grand débit de parole et il s’est mis à faire pipi au milieu de la librairie ! On a réussi à le raccompagner dehors...
Il peut y avoir des voleurs aussi, ou des personnes agressives. Il faut faire très attention et il ne faut donc pas rester seul. Dans ce cas-là, on a un code secret très précis. La personne en caisse alerte tout le monde que quelqu’un de potentiellement dangereux vient de rentrer et il y a au moins deux personnes qui se rapatrient et qui l’identifient. 




Et si quelqu’un prend un livre et sort de la librairie ?

Ça, ça nous arrive très souvent ! On lui court après !

Et il y en a qui doivent devenir agressif, du coup ?

Il y en a qui disent «Mais qu’est-ce que ça veut dire ? ». Il y en a qui ont des airs très respectables et qui glissent des livres dans leur sac ! Donc, déjà, tu apprends que l’habit ne fait pas le moine. 
Mais il y a aussi des gens dont c’est écrit sur le visage et il faut faire très attention. On a le numéro de la police sur la caisse en cas de problème. Mais il faut dire qu’on est dix et très soudés dans la librairie. Ce n’est pas l’invincible armada, mais presque ! 


As-tu des clients récurrents ?

Oui. Et ça c’est un vrai bonheur ! La librairie fait partie de la vie des gens, de leur quartier. Mais on en a aussi beaucoup perdu avec le livre numérique. 


Ah, justement, on va en reparler plus tard!
Sinon, comment choisis-tu les livres que tu commandes pour la librairie ?

Quand on dit commander les livres, ça veut dire qu’on les achète. Il y a des factures qui vont chez le comptable. On les vend, et quand ils ne sont pas vendus, au bout d’un certain temps, ils sont retournés. Et l’éditeur nous fait un avoir (comme toi, quand tu achètes un livre à la librairie et que tu t’aperçois en rentrant que tu l’as déjà : tu le rapportes et on te le rembourse).

Tu peux acheter les livres de deux manières différentes :
Soit tu rachètes des livres qui ont été vendus et qui constituent ce qu’on appelle le fonds de la librairie (ça veut dire la base de la bibliothèque de la librairie, comme par exemple Astérix : quand il manque un Astérix, tu le rachètes, tu ne vas pas te dire «Euh, je ne suis pas sûre...»). Tu le rachètes sur ton ordinateur, avec ce qu’on appelle le «journal des ventes». Il te dit ce qui a été vendu jour par jour, et tu dis «ça je reprends, ça je ne reprends pas», etc.

Et ça, ça se fait à quelle fréquence ?

Ça dépend de la taille de la librairie, mais ça peut être tous les jours. Ça, c’est le «réassort».

Et la deuxième manière d’acheter, la plus importante, c’est avec les représentants. Ce sont des commerciaux mandatés par les maisons d’édition qui viennent avec un catalogue - parfois il fait 3 pages, parfois il en fait 30. Pour chaque titre, le commercial te dit : « Là, c’est Jean-Philippe Duchemol qui a écrit un livre, qu’il publie à la maison Machin et son livre c’est l’histoire de la guerre d’Algérie, etc». Et après, il te demande : «Tu en veux combien ?». «Euh, ben... deux !» 
Pour nous aider, on regarde notre logiciel de travail, sur lequel il y a la mémoire des livres qui ont été vendus ou retournés, c’est ce qu’on appelle «l’historique». Quand c’est un auteur qu’on connaît déjà, si la dernière fois qu’on en avait pris, on en a vendu trois, alors on va en prendre quatre. Ou bien la dernière fois on en avait pris dix et on en a vendu trois cents ! Et donc, on va réfléchir à chaque fois pour avoir quelque chose qui soit le plus fin possible.

Après, il y a aussi des éditeurs qui viennent directement à la librairie et qui te disent «je ne suis pas très connu, j’ai deux ou trois bouquins...».

Tout ça, ça se gère sur rendez-vous. On a un planning. Ça fait partie du travail quotidien le plus important de la librairie.

Quel est le rythme de ces rendez-vous ?

Ici ? trois ou quatre par jour.  


Combien de livres lis-tu par mois ? 

On va plutôt dire par semaine. En littérature, c’est à peu près deux, et j’essaye de lire de tout. Je lis beaucoup d’albums jeunesse, j’essaye de lire deux BD par semaine et j’aime bien les essais aussi - je suis très intéressée par la politique, l’histoire... Et je lis aussi beaucoup la presse.


Si un autre libraire de ta librairie a lu un livre et te le recommande, le lirais-tu aussi ?

Oui, évidemment ! Mais c’est une catastrophe, parce que tu as déjà plein de livres chez toi ! Tu as des collègues qui te disent : «Ça, il faut absolument que tu le lises !» Et puis on a aussi des gens qui écrivent des livres et qui nous demandent de les lire, ou des demandes d’éditeurs... 


Quels sont les livres que tu conseillerais  :

- à un enfant de 10 ans ?

Déjà, je vais lui demander s’il est lecteur et quel genre de livre il aime lire. Est-ce qu’il a envie d’aventure ou d’histoires un peu humaines, est-ce qu’il veut qu’il y ait des images ou pas, etc. Je suis obligée de lui poser des questions. Jamais je ne pourrai dire à quelqu’un : «Lis ça, parce que moi j’ai bien aimé». Je sais que je vais me tromper et que ça n’intéresse personne que j’aime un livre.
Il y a des genres de livres qui reviennent souvent pour des enfants de 10 ans : les choses un peu drôles, et puis les aventures inscrites dans l’Histoire. Et si je peux aller vers la mythologie, c’est encore mieux !

- à quelqu’un de 20 ans ?

Je vais lui conseiller un roman. Forcément, ce sera de la littérature. Je vais essayer de l’emmener vers quelque chose d’un peu décalé, qui va un peu le déranger et le bousculer, qui va marquer sa mémoire, quelque chose d’un peu initiatique. En fait mon enjeu c’est qu’il n’oublie jamais le livre que je vais lui conseiller : comme moi je me souviens des livres que j’ai lus quand j’avais 20 ans.

- à quelqu’un de 40 ans ?

Si je ne le connais pas, je vais lui proposer un livre qui lui pose des questions sur ses engagements au monde et qui l’interroge un peu sur le monde dans lequel il vit. Ce sera ça la question de 40 ans.


Quel est le genre de livre du rayon jeunesse que tu vends le plus ? Et quel est l’auteur ou les auteurs qui se vendent le plus en ce moment ?

Celui que presque à l’unanimité on aime tous ici : Le Royaume de Pierre d’Angle de Pascale Quiviger. Parce que dedans il y a de l’aventure, une histoire d’amour, du fantastique, un tout petit peu de magie, un peu de philosophie, du suspense : un peu de tout. C’est un vrai plaisir de lecture ! Comme c’était notre livre de l’été, on l’a vraiment conseillé. 
Zouina a aussi beaucoup vendu De cape et de mots, de Flore Vesco, qui est un récit d’aventure absolument génial.
Mais celui qui fait le carton total, c’est Le Feuilleton d’Artémis de Murielle Szac : on a dépassé les cent exemplaires !


Y a-t-il une tendance que tu vois arriver ?

Peut-être un jour les histoires sans parole. Ça existe et ça marche très bien. Par exemple, on a reçu un
livre publié à La joie de lire qui s’appelle Les Amoureux, qui est d’une beauté incroyable ! C’est juste deux traits de crayon, un fil rouge et un fil bleu. A 6 ans, tu peux tirer sur ces fils et quand tu en as 99, ils te bouleversent. C’est un genre qui laisse une place très forte au lecteur. 
Je me dis que c’est peut-être ça qui laissera le plus de place à l’imaginaire et à la créativité. Si les gens lisent de moins en moins et si on a le support tablette pour lire, peut-être que le livre finira par être un livre d’artiste, qui soit un support de création visuel et non pas littéraire... 


Si un client te demande de lui conseiller un livre dont les caractéristiques correspondent à un livre que tu n’aimes pas beaucoup, le lui conseilleras-tu quand même ?

Oui, parce que moi, que j’aime ou pas, ce n’est pas très important, puisque c’est lui qui demande quelque chose. Finalement, ce qui compte dans la librairie, ce n’est pas ce que j’aime, c’est ce que la personne attend de moi.


Quelles règles te fixes-tu pour être une bonne libraire ? Que penses-tu qu’un client attende de toi ? 

Pour moi, un bon libraire c’est d’abord quelqu’un qui accueille la personne qui entre dans la librairie, qui se présente comme étant quelqu’un qui y travaille et qui propose son aide, puis qui laisse la personne tranquille. 
Ensuite, si la personne revient vers toi, il faut répondre au mieux à ses questions. Et aussi la surprendre. C’est quelque chose qui, pour moi, est un plaisir absolu. Réussir à emmener la personne là où elle ne savait pas qu’elle allait aller. Il faut faire son maximum, mener son enquête le plus loin possible pour apporter la bonne réponse au client.

Après, si le livre est là, il faut le trouver (et parfois il n’est pas à la bonne place !). Il faut alors être très diplomate avec le client pour le faire patienter et trouver des solutions. L’accompagner au mieux pour qu’il soit extrêmement content d’être rentré dans la librairie et qu’il ressorte heureux ! Après, je pense beaucoup aux gens qui sortent avec des livres que j’ai conseillés, je pense beaucoup au plaisir qu’ils vont avoir. Je suis tellement contente ! Et en même temps, je suis vrillée par le doute : et si ça n’allait pas ? Et ça arrive aussi. J’aime beaucoup demander aux personnes qui reviennent ce qu’elles ont pensé du livre que je leur avais conseillé. On affine notre relation de conseil.

Donc, un bon libraire, c’est quelqu’un qui accueille, qui conseille, qui pense aussi au chiffre d’affaire de la librairie et qui gère bien son stock. Tout en haut, il y a le client, ensuite il y a le livre et enfin le stock qui constitue la librairie. De ces trois choses-là, rien ne doit être négligé. Quelqu’un qui accepte d’être vendeur et lecteur, c’est quelqu’un qui a compris son métier.


Es-tu favorable au développement des gros sites internet comme Amazon qui vendent entre autres des livres. 

Non ! Non !

Pourquoi ?

Parce qu’ils ont inventé un monde qui ne me plaît pas : celui de l’urgence. Ils ont inventé un concept qui est pour moi dramatique pour notre société, celui du tout tout de suite. Ils ont inventé l’idée qu’on n’avait pas le temps et tout le monde s’est engouffré dedans. Et moi, je fais de la résistance à ça ! 
Je veux que les gens prennent le temps de lire et reprennent le temps d’attendre. Si on doit attendre trois ou quatre jours pour avoir un livre, ce n’est pas la fin du monde. Si on ne prend pas le temps d’attendre et de lutter contre ce qu’Amazon nous a appris comme étant essentiel, l’urgence, la livraison à domicile, on va tuer tous les réseaux sociaux qui sont autour de nous, les petits commerces, on va tuer notre idée de la vie qui est celle du temps des choses. Et je ne suis pas d’accord.
Lire, ça prend du temps. Et donc, attendre d’avoir un livre, c’est normal. Pendant ce temps-là, tu peux faire autre chose - sauf quand il y a une prescription scolaire et que tu vas avoir une punition si tu ne l’as pas. Par contre, si tu veux lire le dernier livre d’Amélie Nothomb et que tu ne l’as pas dans ta poche tout de suite, ce n’est pas si grave.

Et puis Amazon c’est quelqu’un qui a décidé de prendre le contrôle sur tous les magasins. Ils proposent tout, ils vendent des livres comme ils vendent des chaussettes. Ce qui compte pour Amazon, c’est d’avoir ce qu’on appelle le monopole, être propriétaire du monde entier.

Moi je propose autre chose, je propose la rencontre, la transmission, tout le lien social qu’est une vie de quartier dans une ville. Donc je suis extrêmement contre.



Et donc qu’est-ce que tu dis aux gens pour qu’ils viennent quand même en librairie ?

Je leur dis tout ça, et j’essaie de faire en sorte que la rencontre avec la personne se passe le mieux possible, que ce lien entre l’autre et moi soit indispensable, comme le lien entre tous les gens qui nous entourent. Par exemple, j’adore aller chez ma coiffeuse parce qu’on passe un très bon moment ensemble, on passe une demi-heure et elle me fait mourir de rire ! C’est pareil à la boulangerie ou à la pizzeria : là tu es connu, tu es bien et tu sais que les gens vont s’occuper de toi. Et avec les librairies c’est d’autant plus important parce que les livres construisent les gens. 
Je veux avoir la chance, par cette rencontre-là, de redonner aux gens l’idée que la lecture c’est extrêmement important. Tu ne peux pas choisir autre chose qui remplace la lecture : lire, ça nous nourrit, c’est aussi important que l’air qu’on respire. Lire ça nous fait réfléchir, ça nous fait rencontrer des gens qu’on ne rencontrerait pas tous les jours, ça nous fait aller dans des pays dans lesquels on ne va pas, ça nous fait découvrir des époques qui n’existent plus... Quand tu lis, ça te fait faire un petit pas de côté qui t’emmène là où peut-être tu ne serais pas allé.


Si tu accueillais un jeune stagiaire, que lui donnerais-tu à faire et quels sont les principaux conseils que tu lui donnerais sur le métier ? 

Je lui donnerais tout à faire ! Quelqu’un qui vient en stage à la librairie, j’aime bien qu’il découvre l’ensemble de ce qu’on y fait. C’est compliqué parce qu’un stagiaire, il ne faut surtout pas lui faire peur. Il y a un côté dur dans le métier de libraire, un côté physique. Les cartons, les bouquins, on les porte. Tu montes, tu descends, tu ranges, tu refais les tables. D’ailleurs, les gens qui commencent en librairie sont souvent très fatigués au début. Il faut un temps d’adaptation.
Et puis en plus, tu ne lis jamais en librairie ! Tu dois prendre ce temps sur ton temps personnel. Tu lis chez toi, mais pour ton travail, donc ça déborde énormément.

Un stagiaire, ce que je veux lui passer, c’est la passion du livre, c’est le plus important. Et la passion de partager le livre.

Je lui dirais d’être courageux. De rêver. D’y croire. Il faut savoir gérer, être organisé pour être libraire. Il faut aussi avoir une bonne mémoire, la mémoire des gens, des livres, des auteurs : du monde du livre. Et il faut aussi avoir en mémoire tout ce que tu as lu. 
Je ne vais pas lui mentir sur la difficulté. Mais ce qui est difficile, on apprend aussi à l’aimer quand on aime ce qu’on fait.


As-tu quelque chose à dire en conclusion ?

Elles sont super tes questions, elles font bien le tour du métier !

              FIN


REMERCIEMENTS
qui m'a reçu sur son lieu de travail et a répondu à mes questions
qui m'a accompagné lors de l'interview
qui est la librairie ou travaille Marie-Claire Pleros et qui fut le lieu de l'interview



J'espère que le premier volume de la série "Chroniques des métiers littéraires", vous a plu car de nouveaux articles sur les métiers du livre arriveront !





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Commentaires

  1. C'était super intéressant d'entendre vos échanges. Franchement, je t'aurais bien piqué ton entretien pour le mettre sur mon blog ! Un grand bravo à toi, je suis très admirative !

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  2. Étonnant , quel bel entretien, bien mené et riche par les réponses
    Je pense qu'il y en aura d'autres mais c'est un gros travail
    c'est super!

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